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© Denis Wolfshagen 1999 (révisé 2008) . Publication interdite sans la permission de l'auteur.
Autres contes du même auteur sur ce site :
Mushuau Shipu, la rivière sans arbres
Le chemin fantôme
La clairière aux citrouilles
Le samouraï oublié
Jeux du même auteur sur ce site :
Le vignoble ignoble
Les dix clefs
Le récit de Kateri
Histoires racontées lors d'une réunion de branche de l'Estrie, avant de montrer la technique pour faire un capteur de rêve. Consulter ce site pour y voir la technique.
D'après la légende, un grand sorcier, par un soir de pleine lune, quitta son village pour se diriger vers le territoire des grands esprits. Il partit donc, d'abord en canot, remonta la rivière, puis à pied, remonta le ruisseau jusqu'à sa source. Près de la source se trouvait un grand arbre, un arbre beaucoup plus grand que tous les autres arbres de la forêt : c'était l'arbre aux souhaits.
Il entendit alors une voix qui l'appelait, venant du haut de l'arbre. Il grimpa aux branches jusqu'au faîte de l'arbre. Il y trouva une grande araignée installée dans les plus hautes branches de l'arbre. Elle lui demanda de prendre une des branches de l'arbre, d'en faire un cerceau et de l'attacher avec ses cheveux. L'araignée monta sur la branche en cerceau et commença à y tisser sa toile.
Le jour arrivait, elle ne prit aucune pause et continuait à tisser sa toile. Lorsque sa toile fut terminée, l'araignée dit au sorcier que sa vie n'était pas terminée, qu'il devait retourner à son village avec le premier capteur de rêve et qu'il servirait à protéger son village et son territoire. Elle lui dit aussi que les rêves et les songes sont des messages que nous envoient les esprits, bons et mauvais.
Pendant la nuit, les bons rêves passent jusqu'à nous en passant par le trou au centre de la toile afin d'influencer la vie du dormeur, lui apportant la chance, le bonheur et l'harmonie tout au long de sa vie. Les mauvais rêves, eux, sont retenus pendant toute la nuit dans la toile. Aux premières lueurs du jour, ils fondent comme neige au printemps, glissent le long des plumes et n'affectent pas notre vie*.
Autre version :
Il y a de cela très longtemps, bien avant l'arrivée des hommes blancs, par une nuit sans lune, le vieux chef Lakota partit de son village pour se rendre sur la plus haute montagne du territoire de sa tribu. Arrivé au sommet, il installa son campement, fit un feu et se mit à chanter pour appeller ses ancêtres.
Il eut alors une vision, celle d'Iktomi, un de ses ancêtres, un grand sorcier. Iktomi commença alors à lui parler. Tout en parlant dans le langage sacré des anciens, Iktomi prit une longue branche très souple, lui donna la forme d'un cerceau et l'attacha avec du crin de cheval.
Iktomi commença alors à se transformer et prit la forme d'une araignée. Le vieux chef Lakota continuait à lui parler, et Iktomi continuait à répondre à ses questions. Le vieux chef regarda Iktomi et l'araignée commença à tisser sa toile. Iktomi expliqua que la toile représente tous les cycles de notre vie. Nous commençons notre vie enfant, expliqua-t-il, devenons adolescent, puis adulte pour devenir une personne âgée et prendre soin à notre tour de nos enfants afin de compléter le cycle.
Iktomi, tout en continuant à tisser sa toile, dit qu'à chaque seconde de notre vie, des forces, parfois bonnes, parfois mauvaises, nous attirent. Si tu écoutes les bonnes forces, dit-il, elles t'attireront dans la bonne direction, mais, si tu écoutes les mauvaises, elles t'attireront dans la mauvaise direction, pourront te faire du mal ou t'inciter à faire le mal. Donc, ces forces peuvent soit t'aider, soit te nuire dans ta recherche de l'harmonie avec la nature.
Lorsque Iktomi eut fini de parler, il reprit sa forme humaine et donna la toile à Lakota. Elle formait un cercle parfait avec un trou dans le centre. Il lui dit alors : "Utilise cette toile afin d'aider ton peuple à atteindre son but, à faire le bien, à avoir des idées et à aller au bout de leurs rêves et de leurs visions. Si tu crois au grand esprit, la toile va retenir tes bonnes idées et va laisser passer les mauvaises par le trou du centre"*.
À son retour, le vieux chef raconta sa vision à son peuple et depuis ce temps, la légende s'est répandue et on retrouve un capteur de rêve au-dessus du lit de nombreux amérindiens, retenant les bons songes et laissant passer les mauvais afin qu'ils ne fassent plus partie de leur vie. On dit même que cette légende vient de tellement loin qu'elle est présente aussi dans d'autres pays, adaptée sous d'autres formes, et qu'elle permettrait de faire la distinction entre le bien et le mal, comme un ange gardien qui nous protège.
* Remarquer la différence avec la première version : dans la première, les bonnes idées passent jusqu'à nous par le trou, les mauvaises sont retenues dans la toile et disparaissent au lever du jour. Dans la deuxième version , les mauvais rêves passent tout droit par le trou, et ce sont les bons rêves qui sont retenus dans la toile!
Conte composé pour le camp d'été 99 des exploratrices ayant pour thème : La jungle perdue et le cirque.
Aujourd'hui, je vais vous raconter l'histoire du cirque Merveilleux. C'était le plus beau et le plus gros cirque du monde. Même le cirque Barnum, le cirque le plus célèbre au début du siècle, était jaloux du cirque Merveilleux.
La ménagerie contenait les plus beaux animaux du monde : des éléphants d'une grandeur majestueuse, des lions avec une crinière magnifique, des tigres au pelage de feu, des chevaux gris, blancs et noirs, portant fièrement leur crinière et leur queue magnifiquement tressées, des singes avec mille tours dans leur sac et des chiens savants très drôles.
Il n'y avait pas que des animaux au cirque Merveilleux. Il y avait aussi des clowns, qui mettaient de la joie dans le coeur des petits et même des grands, avec toutes leurs pitreries. Il y avait aussi des jongleurs tellement habiles dans leur art qu'on ne savait pas comment toutes ces balles, ces quilles, ces anneaux et plein d'autres objets restaient en l'air. Il y avait des acrobates, des trapézistes, des contorsionnistes, des équilibristes qui faisaient des choses incroyables, que l'on n'aurait pas cru possibles.
Tous les pays du monde voulaient voir le spectacle du cirque Merveilleux, alors le cirque voyageait beaucoup. Un jour, ils s'embarquèrent sur un immense bateau, le Tatinac, malheureusement construit par ceux qui avaient construit le Titanic... Hélas, le Tatinac n'était guère plus solide que le Titanic... En pleine mer des Caraïbes, une violente tempête, je dirais même un violent ouragan s'abattit sur eux. Le bateau coula, noyant les animaux enfermés dans leur cage et seules une vingtaine de personnes du cirque Merveilleux purent trouver refuge dans un canot de sauvetage.
Quand l'ouragan se fut calmé, les rescapés ramèrent dans la direction où ils croyaient trouver la terre ferme. La première journée se passe : rien en vue à l'horizon, et la soif commence à se faire sentir. La deuxième journée passa : encore rien, rien que le soleil qui tapait durement sur la tête et la chaleur épuisante. Enfin, le troisième jour, on commença à distinguer une fine ligne dentelée un peu plus sombre. Cela ranima leur ardeur et tous se remirent à ramer en puisant dans leur dernière énergie. Hourra! c'était bien une terre.
Tout le monde était bien heureux d'accoster sur la plage de sable fin, si doux et si ferme sous les pieds. Juste devant eux, ils virent une petite cascade d'eau bien fraîche où tout le monde put se désaltérer. Avec des branches et des larges feuilles de palmier, ils purent se construire des abris. Ils étaient bien tristes d'avoir perdu leurs animaux mais quand ils commencèrent à explorer la jungle, ils virent plein d'animaux. Pour passer le temps en attendant d'être recueillis par un bateau, ils décidèrent d'en attrapper et de les dresser.
La première sorte d'animal qu'ils attrapèrent fut un singe. Il était bien drôle avec sa longue queue et ses oreilles rondes. Ce singe apprit bien vite les tours : il savait calculer, grimacer, faire toute sorte de pitrerie, mais son tour préféré était de grimper très vite le long d'une corde faite de lianes tressées.
Pour passer le temps, les jongleurs ont aussi décidé d'apprendre à jongler aux autres personnes du cirque. Ils roulèrent des feuilles en boule, les lièrent avec des tiges de plantes, et tout le monde apprit à jongler : d'abord avec une balle, puis en ajoutant une deuxième balle, puis enfin une troisième. Il y en a eu des balles échappées, qui roulaient partout, mais avec de la pratique, tout le monde finit par savoir jongler.
Un jour que le groupe se reposait sur la plage, l'un d'entre eux aperçut un fin filet de fumée à l'horizon. "Je crois que je vois un bateau", cria-t-il tout excité! Les autres regardèrent dans la direction qu'il pointait, et oui, c'était bien un bateau. Vite, vite, ils firent un grand feu sur la plage, tellement grand qu'il fut aperçu du bateau.
Le bateau les recueillit, et leur permit même d'amener les singes qu'ils avaient dressés. Le cirque merveilleux put de nouveau faire des spectacles partout dans le monde, et pour annoncer leur spectacle, ils faisaient chaque fois une grande parade pour inviter tout le monde à y assister. Le cirque Merveilleux était de nouveau le plus beau cirque du monde.
Conte composé pour le camp d'été 99 des louveteaux ayant pour thème : Les extraterrestres
Tiré et adapté du livre : Contes au fil des jours, pages 140 à 144, éd. Milan, 1991, pour France Loisirs, Paris, 427 pages, lui-même adapté d'une légende amérindienne.
En ces temps reculés, le soleil s'était arrêté au-dessus de la Terre et la brûlait de tous ses feux. Il n'y avait pas d'ombre pour se réfugier, ni de nuit pour se reposer. Les hommes et les animaux, qui avaient déjà inventé le sommeil, ne pouvaient plus dormir. S'ils avaient le malheur de s'assoupir un instant, la lumière brûlait leurs yeux et ils se réveillaient bien vite.
Seuls les serpents s'y étaient adaptés. On les voyait se cacher sous les pierres ou les racines. Les serpents possédaient le secret de l'ombre et des ténèbres.
Quand les indiens s'en aperçurent, ils voulurent eux aussi posséder le sortilège de l'ombre. Le sachem s'enfonça donc dans la forêt et se dirigea vers le royaume des serpents, afin de leur demander de partager les ténèbres avec tous.
Au bruit que fit le sachem en s'approchant de lui, le roi des
serpents se réveilla en sursaut :
"Qui es-tu pour troubler ainsi mon repos? siffla-t-il,
mécontent.
Le sachem déposa devant le serpent le cadeau qu'il avait
amené : un arc et des flèches, et lui dit :
"Je suis un vieil homme fatigué, et je viens te demander de
partager les ténèbres avec mon peuple. Accepte ce cadeau
en signe de notre amitié."
"Et que puis-je faire d'un arc?, demanda le serpent, je n'ai pas de mains!"
"C'est vrai, répondit le sachem, pardonne-moi, je vais aller consulter les Anciens." Le sachem retourna chez lui et exposa le problème aux Anciens. Ils décidèrent alors d'offrir au roi des serpents une crécelle, dont le bruit accompagnera les danses des serpents. Le sachem retourna voir le roi des serpents, qui lui dit :
"Et que puis-je faire d'une crécelle? Je n'ai pas de mains!" Mais maintenant, le sachem avait une réponse : "Je vais l'attacher au bout de ta queue, ainsi, tu pourras l'agiter et en entendre le son." Et il l'attacha au bout de la queue du roi tout en parlant. Le roi agita sa queue et trouve la crécelle fort drôle. Il donna alors un sac de cuir au sachem et lui dit : "Tiens, ce sac contient un peu de nuit et de ténèbres."
Le sachem trouva le sac bien petit... "Ô roi des serpents, que désirerais-tu en échange de la nuit complète?" Le serpent réfléchit : "La crécelle est bien amusante, mais bien peu de chose en regard de ce que tu me demandes. Apporte-moi une grosse cruche de ce poison que vous mettez aux bouts de vos flèches. Cela me sera plus utile." Le sachem remercia le roi et repartit vers son village.
Lorsqu'il ouvrit le sac, le village fut plongé dans le noirceur et son peuple put enfin se reposer. Mais, cela ne dura guère, car le sac était bien petit! Le soleil revint vite brûler les yeux. Le conseil des Anciens fut à nouveau convoqué et le sachem leur exposa la demande du roi des serpents. Les Anciens consentirent à donner au roi ce qu'il voulait et tout le village fabriqua le poison pour remplir la cruche à ras bord. Cela prit beaucoup de temps, car le poison était fabriqué goutte par goutte, mais enfin, un jour, la cruche fut pleine. Et le sachem repartit une troisième fois voir le roi des serpents.
Entre-temps, le roi des serpents avait fait préparé un immense sac rempli de ténèbres, et il le donna au sachem en échange de la cruche. Le sachem le remercia et demanda au roi : "Que vas-tu faire de tout ce poison?, cela m'intrigue..." Le roi lui répondit : "Tout le monde nous méprise, nous marche dessus. Nous sommes sans défense. Ce poison nous servira à nous défendre lorsque nous le devrons." Le sachem hocha la tête : chacun a le droit de se défendre... Le roi lui fit une dernière recommandation : "Surtout, n'ouvre pas le sac avant d'être arrivé à ton village. Il me faut du temps pour distribuer le poison à mon peuple."
Le sachem promit et reprit le chemin du retour. Il croisa le hibou qui lui demanda ce qu'il portait. "J'ai un sac rempli de ténèbres." Cela intéressa le hibou qui n'aimait pas beaucoup le soleil. Il croisa ensuite la corneille. Quand elle sut ce que le sac contenait, elle s'envola et s'empressa d'annoncer partout dans la forêt que le sachem avait un sac de ténèbres. Tous les habitants de la forêt se rassemblèrent autour du sachem en se bousculant car ils voulaient tous voir cette chose merveilleuse. Le sachem essayait de protéger le sac, car il voulait tenir la promesse faite au roi, mais hélas, dans la bousculade, le sac s'ouvrit. Aussitôt, la Terre entière fut plongée dans une profonde obscurité.
Le roi des serpents, qui était en train de distribuer le poison à son peuple, ne put terminer sa tâche. Les serpents affolés couraient dans tous les sens, la cruche fut renversée, et son précieux contenu perdu. Voilà pourquoi, encore aujourd'hui, il y a des serpents venimeux, dont la morsure est parfois mortelle, et des serpents inoffensifs, et ce n'est pas une tâche facile de les distinguer. Seule la famille royale est facile à reconnaître : ses membres portent tous une crécelle au bout de leur queue, le cadeau du sachem.
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Conte composé pour le mini-camp d'Halloween 99 des exploratrices.
Falgar, le narrateur avait une longue cape et une citrouille illuminée. Il attendait les exploratrices dehors. À la fin de la soirée, les animatrices ont fait sortir les filles sous prétexte de prendre un peu d'air avant de se coucher, et bien sûr, les filles sont tout de suite allées vers cette lumière intriguante, puis Falgar leur a raconté l'histoire du chemin fantôme.
Falgar est revenu à l'Halloween 2000 et il nous a raconté l'histoire de Jack à la lanterne, et sa suite qui se passe à Coaticook : la clairière aux citrouilles
Voulez-vous voir de quoi a l'air le mage Falgar qui revient ainsi à chaque Halloween?
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Conte composé pour le camp d'été 2000 des
exploratrices sur le thème des amérindiens. Mushuau Shipu est en montagnais, et cela
signifie la rivière sans arbres. Le
récit de Kateri est un jeu qui accompagne ce très
beau
conte.
Intrigue policière composée pour le camp d'hiver 2001
sur le thème des détectives. Bien suivre les directives données au
début si vous voulez voir si vous avez un Sherlock Holmes dans
votre groupe :-)
Tiré et adapté du livre : Anthologie des mythes, légendes et contes populaires d'Amérique, Benjamin Péret, bibliothèque Albin Michel, 1960.
Il y a très longtemps, un peuple vivant près d'une rivière entendit un chant. C'était Dame Fève qui chantait : "Qui se mariera avec moi? Qu'on me demande en mariage." Plusieurs animaux se présentèrent et à chacun, Dame Fève demandait ce qu'il lui apporterait comme nourriture. Voici ce que chacun lui répondit :
La Panthère : De la viande en grande quantité.
Le cerf : Des bourgeons et ces tendres morceaux d'écorce.
Ours : Des noix de toutes sortes
Loup : viande et venaison.
Mais à chacun, Dame Fève répondit que cette
nourriture ne lui convenait pas.
Monsieur Maïs se présenta. Dame Fève lui demanda :
Que m'apporterez-vous comme nourriture?
Il lui répondit : Vous aurez toujours du bon maïs à
manger.
Elle se jeta à son cou et l'embrassa en disant : Voilà
qui a dû être réglé par Celui qui nous a
envoyés, par Celui qui a créé nos corps, aux temps
où tout était neuf.
Et ils demeurèrent ensemble, satisfaits et heureux. Voilà
pourquoi on trouve toujours la fève enroulée autour du
maïs.
Une histoire de chat (traduction libre et adaptée d'une chose trouvée sur le site powwow-online)
Matériel : autant de morceaux des objets qu'il y a de jeunes
ou si le groupe est petit, un seul exemplaire qui passera de mains en
mains...
Une feuille de journal par jeune, éponge mouillée, grains
de maïs (popcorn non éclaté), boule d'ouate
mouillée, raisins pelés, pêche en conserve en
moitié, spaghetti cuit, petites branches ou pretzels longs (pas
en noeuds).
Déroulement : asseoir les jeunes côte à côte, les mains dans le dos, chacun sur une feuille de journal (cela facilitera le ramassage à la fin...). Au fur et à mesure que les objets sont nommés dans l'histoire, les mettre dans les mains des jeunes, qui peuvent les laisser tomber sur le journal (s'ils en ont chacun un, ils le passent au voisin sinon).
Une personne raconte l'histoire pendant qu'une ou plusieurs personnes met les objets dans les mains des jeunes.
Oyez, oyez la triste histoire du chat qui n'avait pas bonne mine
un soir d'halloween
Un soir d'Halloween, une sorcière hagarde
Sur son balai, alla faire une promenade
Elle prit avec elle son vieux chat mité
et fila dans l'obscurité
Elle dit à son chat de s'asseoir derrière
Mais pas trop loin derrière
Pas trop futé, le chat désobéit
Et tomba du balai aussitôt dit
En tombant, il cria à tue-tête
Il tomba de si haut
Qu'il crut perdre la tête
Mais ce n'était que son cerveau (passer les éponges
mouillées)
En tombant il se mit à gémir
Qu'il ne pouvait ainsi finir
Il cria tellement
Qu'il en perdit ses dents (passer les grains de maïs)
Il passait près des étoiles,
Mais il n'en avait cure
Il frappa une étoile
et y perdit de la fourrure (passer les boules d'ouate
mouillées)
Il était de plus en plus effrayé
Ce chat miteux et peureux
affolé, Il se mit à griffer
Tellement qu'il arracha ses yeux (passer les raisins pelés)
La terre il heurta enfin
Et sa vie prit fin
Il reconnut toutes ses erreurs
et perdit ses espoirs et son coeur (passer les moitiés de
pêche)
Sur la Terre, il s'écrasa
Et il reste peu du chat
Le fossoyeur l'enterra sous terre
Avec ses poumons et ses artères (passer les spaghettis cuits)
Le chat dort maintenant à l'ombre
De cette histoire sombre
De ces rimettes
Il ne reste que son squelette (passer les branches ou les pretzels)
À la maison hantée (traduction libre et adaptée d'une chose trouvée sur le site powwow-online)
Quand les mots en majuscules sont dits dans l'histoire, tous les
jeunes font les sons suivants :
SCOUTS : De notre mieux!
SORCIÈRES : rire strident
FANTÔMES : Hououououou
CHAT NOIR : Miaou
HALLOWEEN : tout le monde crie
Par une nuit noire et venteuse d'octobre, à l'HALLOWEEN, un groupe de SCOUTS marchait dans un sombre chemin de campagne. Ils arrivèrent près d'une vieille, d'une très vieille maison. Puisque c'était le soir de l'HALLOWEEN, et que les FANTÔMES et les SORCIÈRES hantent de tels endroit, c'était normal que les SCOUTS furent effrayés quand un CHAT NOIR traversa la route devant eux.
Hardis, les SCOUTS décidèrent de suivre le CHAT NOIR. Devinez où il alla? Dans la vieille, très vieille maison. Braves comme le sont tous les SCOUTS, ils entrèrent eux aussi dans la maison. Mais ils se figèrent quand ils entendirent un FANTÔME. Curieux et débrouillards comme le sont tous les SCOUTS, mais aussi prudents, ils fouillèrent la maison. Mais ils ne découvrirent aucun FANTÔME, aucune SORCIÈRE et ne revirent pas non plus le CHAT NOIR. Juste au moment où ils allaient partir, ils virent soudain une SORCIÈRE traversant la pièce dans les airs, sur son balai, accompagnée de son CHAT NOIR. Cela a vraiment effrayé les SCOUTS, qui voulurent sortir par la porte tous en même temps.
Tout le monde sait qu'un groupe de SCOUTS ne peut pas passer par la porte tous en même temps, mais ils ont vraiment essayé, tellement essayé qu'ils ont fait un trou dans le mur. Et quand la vieille, très vieille maison a commencé de s'écrouler, on a pu entendre le FANTÔME et la SORCIÈRE et le CHAT NOIR demander : Mais qu'est-ce que nous allons hanter maintenant? C'est bientôt l'HALLOWEEN!
Peut-être qu'ils hantent cet endroit maintenant...
Technique pour improviser un conte
Quand les jeunes demandent une histoire, l'inpiration peut parfois
nous faire défaut. Paradoxalement, l'ajout de contraintes peut
allumer l'étincelle qui nous donne des idées. Une
façon d'avoir des contraintes que j'utilise souvent est de
demander à chaque jeune de me dire un objet. Ensuite, je prends
quelques minutes de réflexion pour trouver une histoire
où
intervient chacun de ces objets. Au camp d'été avec le
thème "Les pirates vont en safari", en plus de demander à
chaque jeune (et animateur) de me donner un objet, j'ai demandé
aux trois louveteaux qui montent l'an prochain aux éclaireurs de
m'aider à imaginer l'histoire, et je les ai fait participer
lorsque je l'ai contée autour du feu de camp.
Voici la liste d'objets qui a été donnée au début :
Pirate des caraïbes - Chien - soleil - lune - feu de camp -
mémoire - amour - ciel - robot - tronçonneuse - arbre -
scout - chapeau - sabre - chaise - chouette - crème
glacée
- tournevis - tigre - pomme - cheval - schtroumpf
Et voici le squelette du déroulement de l'histoire que
ça a donné grâce à l'imagination de mes
trois
louveteaux. Bien sûr, il faut enrober un peu plus les phrases
lorsque raconté de vive voix. Les choses soulignées
étaient dites par mes trois louveteaux.
Il était une fois...
- Une meute qui choisit le thème de leur camp d'été
- un nouveau de cette année propose : les schtroumpfs
- Ah non! On l'a déjà fait il y a 2 ans
- Quel thème alors?
- Pirate des caraïbes.
- Quelques mois plus tard, les scouts sont en camp
- Un animateur, très habile en bricolage, avait fait comme
mascotte un robot qui tenait un sabre et qui répétait
tout
le temps
- À l'abordage, mille saborrrrrrrrrds
- La première journée du camp, il faisait très
soleil. Heureusement, les animateurs avaient prévu de la
crème glacée
- menoum, menoum
- Les louveteaux commencèrent à ramasser du bois pour le
feu de camp, mais ils n'en trouvaient pas baucoup. Heureusement,
Akéla, prévoyant comme toujours, avait apporté sa
tronçonneuse. Il se mit dnc à couer un arbre mort.
-Timber!
- Il n'y avait pas encore assez de bois, lorsque la tronçonneuse
tomba en panne. Mais devinez quoi? Akéla avait bien sûr
une
trousse d'outils! Il a donc sorti ses pinces, ses tournevis, et hop! en
moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la tronçonneuse fut
réparée.
- Ils ont pu alors enfin allumer leur feu de camp. Les
étincelles, tout comme les voix des louveteaux qui chantaient,
montaient haut dans le ciel éclairé par la pleine
lune. Soudain, ils entendirent
- Hou hou hou houhou
- Ce n'était qu'une chouette, mais les louveteaux eureunt
peur car ils croyaient que c'était un loup-garou.
- les animateurs envoyèrent les louveteaux se coucher, et eux
restèrent près du feu, bien confortablement assis dans
leur chaise. Comme il arrive souvent en ce genre d'occasion, ils se
mirent à se raconter des souvenirs qui montaient à leur
mémoire, dont beaucoup parlaient d'amour
- (Bruits de bécots)
- En remontant à leurs tentes, les vieux loups se sot fait
surprendre par les louveteaux, qui s'étaient tous cachés,
et qui ensemble, ont fait un bruit de tigre
- GRRRRRRRRRRRRR!
- le lendemain, les louveteaux allèrent se promener en cheval.
Ils passèrent malheureusement dans un verger... Malheureusement,
car les chevaux ne voulaient plus avancer. Ils
préféraient se régaler des pommes tombées
à terre... Quans il n'y eu plus de pommes, les louveteaux purent
enfin retourner au camp.
- un beau chien noir les y attendait et semblait vouloir jouer. Baloo,
qui aimait bien les chiens, chercha partout un bâton pour le
lancer et jouer avec le chien, mais il n'en trouva pas. Il utilisa son
chapeau. Le chien, qui était aussi un chien savant, était
tout heureux de pouvoir ainsi jouer, et s'écria
- Hourra, quel beau camp!
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