Camp Rolland-Germain

Je n'ai que de beaux souvenirs de ce camp de sciences naturelles où j'ai été campeuse 4 ans au début des années soixante-dix...

La formule pédagogique du camp
Quelques chansons amusantes

La formule pédagogique du camp

Seul(e) ou avec quelques autres campeurs, les jeunes campeurs devaient trouver un sujet de recherche sur lequel ils allaient travailler pendant les deux semaines du camp. Il fallait que ce soit un sujet qui nous fasse sortir dans la nature. Il fallait aussi appliquer autant que possible la méthode scientifique à notre sujet : avoir une hypothèse, des idées d'expériences pour la vérifier ou l'infirmer... À la fin des deux semaines que duraient le camp, nous faisions un exposé sur le résultat de nos recherches. Il est aussi arrivé deux fois que nous avons "publié" le résultat des recherches de tous les campeurs...

Pour ma part, j'ai eu comme sujets de recherche :

1- les bibittes nécrophages  (y a une petite chanson sur les bibittes coprophages plus bas...)
2- comparaison des espèces de plantes herbacées selon différents habitats
3- Plantes de cimetières abandonnés (vérifier la survie/dégénérescence des plantes cultivées)
4- les mousses

Des professeurs des collèges Mont St-Louis et Marie-Victorin, et probablement de d'autres institutions, encadraient et aidaient les campeurs dans leur recherche. Trois noms me reviennent à la mémoire : Michel Bertrand, Luc Maynard et Guy Bernard. Que ceux dont j'ai oublié le nom me pardonnent... Il y avait aussi des frères des Écoles Chrétiennes à ce camp. Frère Alexandre à la bibliothèque, et frère Dominique, qui s'occupait de la gestion administrative du camp.

D'autres souvenirs pêle-mêle :
Deux fois le même été, j'ai pu  assister à un "accouchement" de couleuvres. Une autre fois, un grand duc avait été capturé et j'ai pu voir comment il brise consciencieusement avec son bec les os d'un petit mulot pendant un bon quart d'heure, pour ensuite l'avaler d'un seul coup.

La méprise de la petite citadine que j'étais : le premier matin de mon premier camp, je croyais qu'il y avait un feu de forêt dans le gros Pinacle, alors que ce n'était que la brume matinale qui s'effilochait...  Ou lors d'une excursion dans le gros Pinacle, on a traversé un rond d'arbres abattus par une tornade qui avait passé là plus tôt dans l'été : on se serait cru dans un jeu de mikado pour géant!!!  D'ailleurs, de l'emplacement du camp, on voyait très bien la trajectoire de la tornade aux traces dévastées dans la montagne aux endroits où la tornade touchait terre...

Une grange avait été aménagée avec des tables pour qu'on y travaille. Une petite pièce devant était transformée en bibliothèque pour nous aider dans nos recherches. Le couloir central était rempli d'armoires, qui regorgeaient d'animaux empaillés de toutes sortes : les deux qui m'avaient le plus frappé par leur grosseur étaient le porc-épic et le maskinongé...

Le magnifique renard qui avait été frappé par une auto, et qui a servi aux professeurs à nous montrer ce qu'est une dissection...

Quelques chansons amusantes

Michel Bertrand, un des professeurs-animateurs à ce camp a composé de nombreuses chansons, seul ou avec son épouse Jocelyne.

Chanson thème du camp Rolland-Germain
Une bell'bibitte
Les botanistes
Le rêve du campeur
Chanson herpétologique
J'ai une bibitte qui ne veut pas mourir

Chanson-thème du camp Rolland-Germain (Michel et Jocelyne Bertrand)

Sur l'air de : Ah! C'qu'on est bien quand on est dans son bain

Ah! C'qu'on est bien au camp Rolland-Germain
On fait de belles études, et puis on va au bain
Ah! C'qu'on est bien au camp Rolland-Germain
On chante dans la nature avec entrain

Regarde bien l'oiseau, qui chante tôt le matin,
Il faut se lever tôt pour jouir de son refrain.

Ah! C'qu'on est bien au camp Rolland-Germain
On voit des libellules, on les prend dans ses mains
Ah! C'qu'on est bien au camp Rolland-Germain
On transcrit la nature dans son calepin

Identifie-le bien, ce joli papillon
Et sors-nous ton latin pour prononcer son nom

Ah! C'qu'on est bien au camp Rolland-Germain
Y a pas de solitude, on est copian-copain
Ah! C'qu'on est bien au camp Rolland-Germain
Par notre joie de vivre on se soutient

Et pendant toute l'année on se redit sans fin
Vienne le prochain été qu'on y revienne enfin

Ah! C'qu'on est bien au camp Rolland-Germain
On fait de belles études, et puis on va au bain
Ah! C'qu'on est bien au camp Rolland-Germain
On chante dans la nature avec entrain

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Une bell'bibitte (Michel Bertrand)

Sur l'air de : Une jolie fleur (Brassens)

Refrain :
Une bell'bibitte dans une bouse de vache
Une jolie bouse pleine de belles bibittes
Y a de jeunes chercheurs qui se les arrachent
C'est l'paradis entomologique

Malgré l'odeur sans le moindre mal de coeur
Pierre et Henri avec leurs mains y cherchent
Des onthophages et puis des Aphodius
Car c'est là qu'est le but de leur recherche

La science parfois demande à ses enfants
de faire les choses les plus invraisemblables
Et la nature à l'égard des savants
a machiné les tours les plus pendables

De telles recherches on le sait, c'est certain
garnissent les crânes de la plus haute science
C'est là qu'on voit que c'que fait un bovin
Peut nous instruire pourvu que l'on s'y penche

Et il y avait ce N.B. dans le chansonnier :-)))))
NB : La vache est un bovin qui donne du bon lait, malheureusement pas le contraire

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Les botanistes (Michel Bertrand)

Sur l'air de : Le quidam (G. Béart)

Oui au camp on a un bel amalgame
de jeunes botanistes, gais d'herboriser
Même s'il leur arrive tragédies et drames
Eux (elles), ils (elles) s'en moquent bien
ils (elles) sont bien peppé(e)s

Refrain :
Qu'on ne se creuse pas le crâne
S'ils en avaient la chance
Ils pourraient faire des sciences
ad vitam aeternam, amen

Si vous désirez une vie d'aventures
Ne craignez donc pas, cessez d'hésiter
La science n,est pas poteau de tortures
Venez avec nous, vous vous amus'rez

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Le rêve du campeur (Michel et Jocelyne Bertrand)

Sur l'air de : L'oiseau (C. Aubry)

Je connais tous les oiseaux,
les papillons et puis les minéraux
J'ai bien des plantes dans mon herbier
et j'ai pu toutes les identifier.
J'ai une bell'boîte de Coléoptères
J'en ai même pris un sur un hélicoptère
Aussi j'ai, dans ma chambre à coucher
Un poisson que j'ai fait empailler
Et j'ai mis dans mon sous-sol
les animaux que j'conserve dans l'formol
Mais je pense que je viens de rêver
et de rêve jusqu'à réalité
je passerai, si j'y reviens
quelques étés au camp Rolland-Germain

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Chanson herpétologique (Michel Bertrand)

Sur l'air de : C'était aux premiers jours d'avril (A. Barrière)

C'était aux premiers jours d'août'
Il faisait frette ce jour-là
Je n'm'y attendais pas pantoute
quand j'l'ai trouvée cette'couleuvre-là

J'l'ai prise à l'un de ces deux boutes
Était-ce la queue, ou n'l'était-ce pas
Je n'ai pas pu r'garder pantoute
Comment j'ai fait, je ne sais pas

Moi qui suis une fille (un gars) de la ville
J'pensais jamais que je f'rais ça
Venir au camp, c'est bien utile
ça nous débrouille, en tous les cas

C't'un peu plus tard au même mois d'août'
que j'l'ai trouvée cette'grenouille-là
Mais là, j'n'avais plus peur une goutte
Ce n'était plus la première fois

Là, je l'ai prise par le bon boute
Et j'ai regardé cette fois
Et même qu'en m'en v'nant sur la route
J'l'ai caressé avec mon doigt

Moi qui suis une fille (un gars) de la ville
J'pensais jamais que je f'rais ça
Venir au camp, c'est bien utile
ça nous débrouille, en tous les cas

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J'ai une bibitte qui ne veut pas mourir (Michel et Jocelyne Bertrand)

Sur l'air de : J'ai un amour qui ne veut pas mourir (R. Martel)

Refrain :
J'ai une bibitte qui ne veut pas mourir
Elle s'agite dans l'pot de cyanure
Ça fait déjà une heure que ça dure
J'ai une bibitte qui ne veut pas mourir
J'ai une bibitte qui ne veut pas mourir
Mon cyanure ne doit plus être bon
C'est à caus'de l'évaporation
Qu'j'ai une bibitte qui ne veut pas mourir

Elle était belle quand je l'ai capturée
Avec mon grand filet, au bord du bois
J'avais pensé, qu'elle ferait un beau spécimen
Cette chère bibitte qui ne veut pas mourir

À la longue, elle commenc' à se briser
Je pense bien que je vais la relâcher
Dans son état, elle ne serait plus bien utile
Cette chère bibitte qui ne veut pas mourir

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Pour m'écrire (Anne Moreau)