Cette section ne remplace en aucune façon un vrai cours de secourisme qui devrait être suivi par au moins un animateur de la maîtrise. Elle présente plutôt quelques notions simples qui peuvent être montrées aux jeunes par les animateurs.
Pour des cours complets de secourisme, consultez les sites (pour le Québec) de l'Ambulance St-Jean ou de la Croix-rouge.
Sur les lieux d'un accident
Techniques de transport des blessés
La première règle d'or à apprendre aux jeunes,
c'est que le secouriste ne doit pas se mettre lui-même en danger
donc :
Vérifier d'abord si les lieux sont sécuritaires (ex.
pas de fils électriques qui traînent à terre, faire
arrêter la circulation de véhicules, etc...)
Connaître le numéro d'urgence ( ex. 911 presque partout en Amérique du Nord)
Connaître les renseignements à donner lorsqu'on appelle
un numéro d'urgence :
- L'endroit exact
- État de conscience de la victime ( appeler tout de suite les
secours si elle est inconsciente)
- Type d'accident
- Nombre de victimes
Techniques de transport d'un blessé
Chaise avec les mains : À faire deux par deux. Avec sa main gauche, chaque personne entoure son propre poignet droit, pouce dessous et le reste de la main dessus. Puis en se mettant face à face, la main droite agrippe de la même façon le poignet gauche de l'autre personne. Les 4 mains forment un carré sur lequel s'asseoit le "blessé", et le "blessé" met chacun de ses bras autour du cou de deux personnes qui forment la chaise. Voir une photo sur un autre site,
Chaise avec un beigne : fabriquer un beigne, puis deux personnes tiennent le beigne et placent leur bras pour former une chaise comme dans cette illustration.
Civière avec des manteaux : retourner les manches de deux manteaux à l'intérieur. Enfiler les bâtons (deux mètres ou plus chacun) dans les manches. Attacher les manteaux en mettant les fermetures en-dessous, afin que les boutons et fermetures éclairs ne gênent pas le blessé qui sera étendu sur la civière. Cette illustration montre un principe du même genre avec des shorts. Notez que les boutons et fermetures éclairs des shorts doivent aussi être dessous pour ne pas gêner le blessé.
Civière avec une couverture : Étendre la couverture à plat. Mettre un bâton environ au tiers de la largeur, replier la couverture. Mettre le deuxième bâton au deux tiers de la largeur, près du bord replié. Replier le deuxième bord. Les deux bâtons courts de cette illustration sont optionnels.
On peut se servir de ces moyens de transport de blessés pour une épreuve de la grande chasse, ou pour faire des courses à relais.
Cas où il faut amener le blessé immédiatement à
l'hôpital :
- Si l'objet est resté dans la blessure
- Si l'objet était sale ou rouillé
- Si la blessure est profonde
Si l'objet coupant est encore dans la plaie, il ne faut surtout pas l'enlever. Pour éviter de le pousser encore plus profondément dans la chair lorsqu'on fait le bandage, on fabrique un beigne et on le place autour de l'objet avant de faire le bandage. Si la hauteur d'un beigne n'est pas suffisante, on en fabrique d'autres que l'on superpose jusqu'à ce que la hauteur des beignes dépasse le bout de l'objet.
Si l'objet coupant était rouillé ou sale (terre, aliments, etc.), il faut amener le blessé à l'hôpital car il y a risque de tétanos ou d'empoisonnement du sang.
Saignement du nez : pincer le nez juste à l'endroit où le cartilage s'arrête. Un saignement de nez devrait s'arrêter rapidement. S'il persiste plus de dix minutes, amener la personne à l'hôpital, ce n'est pas normal.
Règle d'or pour arrêter un saignement : pression et élévation
Pression : appliquer un pansement stérile (important pour ne pas causer de l'infection) et appuyer pendant quelques minutes. Un bandage permet de garder une pression habituellement suffisante pour arrêter le saignement.
Élévation : Si cela est possible, placer l'endroit
blessé plus haut que le coeur afin de permettre un ralentissement
de la circulation sanguine.
Exemples : si la main est blessée : faire une écharpe
et appuyer la main blessée sur la poitrine plus haut que le coeur.
Si c'est une jambe qui est blessée, allonger la victime et surelever
sa jambe blessée.
Avant de faire une technique avec un bandage triangulaire, on peut dire aux jeunes que lorsque B.P. a conçu le premier uniforme scout, son objectif pour le foulard était d'avoir ainsi toujours sous la main un morceau de tissu utile en cas de besoin.
Illustration pour le bandage de la tête avec une bande triangulaire.
Illustration pour le bandage du pied avec une bande triangulaire.
Illustration pour le bandage de la main avec une bande triangulaire.
Illustration pour le bandage du bras avec une bande triangulaire.
Illustration pour faire une écharpe de soutien pour le bras.
Un beigne peut servir pour faire une chaise pour transporter un blessé, ou pour entourer un objet saillant et empêcher le bandage de l'enfoncer plus creux.
Rouler une bande triangulaire et coincer un des bouts entre le petit doigt et l'annulaire comme sur cette illustration. Prendre le long bout qui reste et le glisser dans la paume en entourant le bout qui est coincé. Continuer à enrouler le long bout autour de l'anneau ainsi formé.
Source de la plupart des illustrations dans cette section : Thilo, manuel des éclais suisses